Retour sur la carrière de Mario Gómez

31
août
2020

Posté par Malilon

Posté dans Allemagne / En affiche / Etranger / Flash FS

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L’Allemagne est aujourd’hui en pleine transition footballistique et plusieurs joueurs emblématiques de la Nationalmannschaft annoncent leur retraite pour passer de l’autre côté du rideau. Parmi eux, on retrouve Mario Gómez, un attaquant ayant fait les beaux jours de la sélection mais également de clubs tels que le VfB Stuttgart et le Bayern Munich. Un tel joueur mérite que l’on s’attarde sur sa carrière pour en tirer un bilan final.

De petit Gómez à Super Mario

Le petit Mario Gómez démarre sa carrière au VfB Stuttgart qu’il rejoint en 2001. Pendant ses premières années au club, il achève sa formation et intègre très rapidement le groupe des pros. Il plante son premier but face au FSV Mayence et inscrit au total six cartouches à l’issue de sa première saison. L’année 2007 est celle de la consécration pour Gómez qui est sacré champion d’Allemagne avec Stuttgart et remporte même le titre du meilleur joueur allemand de l’année. Ce statut se confirme au fil des années puisqu’il ne passe jamais à côté d’une saison avec les Schwaben. Cela lui vaut alors d’être courtisé par les plus grandes écuries européennes. Mais au final, le buteur allemand choisit de rejoindre le Bayern Munich en 2009 et le montant de son transfert s’élève à 30 millions d’euros. Il s’agit alors d’un record en Bundesliga.

En signant au Bayern, Gómez change de dimension et profite des blessures de Miroslav Klose et Ivica Olić pour s’imposer en tant que titulaire. Il est même le meilleur buteur de Bundesliga en 2011 avec 28 réalisations. L’année suivante, lui et son équipe échouent en finale de Champions League et la déception est immense. Ils finissent néanmoins par soulever la coupe aux grandes oreilles l’année d’après après une haletante finale face au Borussia Dortmund de Jürgen Klopp. Le passage de Super Mario à Munich s’achève de façon particulière puisqu’il doit affronter son ancien club de Stuttgart pour son dernier match avec l’équipe de Bavière. En marquant deux buts en finale de DFB-Pokal face à son club de cœur, Gómez s’offre en même temps un doublé, la coupe d’Allemagne, et un triplé de trophées historique qui restera à jamais gravé dans le marbre pour l’ensemble des joueurs de Jupp Heynckes.

Une fin de carrière exemplaire

Mario Gómez décide ensuite de changer d’air et d’aller découvrir de nouvelles cultures. C’est ainsi qu’il effectue un passage en Italie et un autre en Turquie. Pendant cette expérience hors de sa terre natale, Mario inscrit un total de 52 buts en 88 matchs. Son bilan reste alors parfaitement admirable et son intégration est assez facile malgré quelques blessures très gênantes. D’ailleurs, ces mêmes blessures l’empêchent de participer à plusieurs rencontres importantes, notamment en sélection.

Après ses expériences à l’étranger, Gómez décide de revenir en Allemagne pour y terminer sa carrière. Il rejoint ainsi le VfL Wolfsbourg pour y être titulaire très régulièrement. Pour sa deuxième saison à Wolfsbourg, Gómez récupère le brassard de capitaine et devient donc le leader des vestiaires du club grâce à son expérience et sa capacité à conserver un groupe soudé et motiver les troupes. Finalement, ce statut de capitaine ne dure pas longtemps puisque Mario décide de quitter Wolfsbourg pour retrouver son amour de jeunesse. C’est ainsi qu’il retourne à Stuttgart pour terminer son parcours là où tout a commencé. Pour son dernier bail professionnel, Gómez joue deux ans et quelques mois avec les Schwaben et marque plus d’une vingtaine de buts avant de tirer sa révérence.

Important en sélection nationale

En sélection nationale, Mario Gómez est l’un des symboles d’une génération dorée et son nom raisonne encore dans la tête des jeunes attaquants allemands qui rêveraient d’avoir la même carrière internationale que lui. Super Mario commence son histoire avec la Nationalmannschaft au début de l’année 2007 à l’âge de 21 ans. Joachim Löw le convoque et lui accorde une totale confiance en le titularisant dès son premier match. Ce choix fort s’avère finalement payant puisque Gómez parvient à marquer durant cette rencontre. Mais lors de l’Euro 2008, le jeune Mario effectue une compétition catastrophique et se retrouve rapidement dans l’ombre de Miroslav Klose.

La tendance s’inverse quelques années plus tard en 2011 puisqu’il brille lors des qualifications pour l’Euro 2012 en marquant sept buts en neuf matchs. Durant la phase finale de la compétition, le buteur allemand termine la compétition avec trois buts à son compteur et est l’un des meilleurs buteurs de la compétition. Le seul point noir avec la Nationalmannschaft demeure en revanche l’absence de trophées puisqu’il ne fera pas mieux qu’une place de finaliste en Euro et une troisième place en Coupe du Monde. En effet, Super Mario ne participe pas au sacre de l’Allemagne en 2014 puisqu’une blessure au genou le tient éloigné des pelouses durant cette même période. Il est inutile de rappeler le drame allemand de 2018.

Le style de Gómez

Mario Gómez est réputé en Allemagne pour sa capacité à pouvoir tirer des deux pieds. En étant ambidextre, il peut donc se positionner à sa guise et tirer de plusieurs positions. Cela le rend particulièrement imprévisible pour ses adversaires. Franck Ribéry et Arjen Robben ont ainsi profité de sa capacité à apparaître au bon endroit au bon moment pour finir les actions menées par les deux ailiers. Ses anciens entraîneurs décrivent Gómez comme un grand finisseur qui sait parfaitement terminer les coups. De plus, grâce à sa grande taille, l’attaquant allemand est très à l’aise lors des duels aériens et il aime beaucoup dévier le ballon de la tête dans l’espace.

Mario est également un joueur qui déteste perdre et qui a soif de victoires mais sa rage de vaincre sur la pelouse est rapidement rattrapée par sa jovialité en dehors des terrains. Il est donc particulièrement apprécié par ses coéquipiers et ses entraîneurs car il est très facile de dialoguer avec lui. Toutes ces qualités lui permettent au fil des années et des saisons de se construire un palmarès et de l’étoffer en remportant trois fois la Bundesliga, deux fois la coupe d’Allemagne, deux fois la Supercoupe d’Allemagne, et évidemment une fois la Champions League en 2013.

Ismaïl H.