La saison est définitivement lancée, le mercato estival s’est achevé il y a deux semaines, et les clubs européens connaissent désormais leur emploi du temps automnal. Dans ce même emploi du temps, on retrouve les matchs de Champions League et d’Europa League. Parmi elles, sept sont des équipes allemandes. En effet, le Bayern Munich, le Borussia Dortmund, Schalke 04, et le TSG Hoffenheim joueront en Champions League. D’un autre côté, le Bayer Leverkusen, le RB Leipzig, et l’Eintracht Francfort disputeront l’Europa League. Il serait donc intéressant de s’attarder sur le possible parcours de ces écuries sur la scène européenne.

Une promenade de santé pour le Bayern

Globalement, l’Allemagne est le pays ayant eu les groupes les plus cléments. Contrairement aux autres grosses nations du football européen, tous les clubs allemands ont une importante chance d’avancer dans la compétition. L’équipe qui illustre le mieux cette situation n’est autre que le Bayern Munich. Les Roten, avant même le tirage au sort, étaient parmi les favoris pour remporter la Champions League. Mais en plus de représenter une grosse menace pour ses adversaires, l’ogre bavarois se permet le luxe d’affronter des équipes qui ne sont pas les plus dangereuses dans leurs chapeaux respectifs. L’Ajax Amsterdam, le Benfica Lisbonne, et l’AEK Athènes sont très loin du niveau du club munichois.

La physionomie de ce groupe est déjà très claire. Le Bayern devrait écraser ses adversaires au niveau des points tandis que les trois autres clubs se disputeront la deuxième place. Un défi intéressant pour Niko Kovač serait de gagner les six matchs de la phase des poules. Néanmoins, ce statut de grand favori est à double tranchant. En effet, si le Bayern venait à perdre contre des clubs bien inférieurs sur le papier, le moral des joueurs et du staff en prendrait un coup. Le club de la capitale grecque a par exemple participé aux tours préliminaires et a surpris beaucoup de monde en délivrant de très bonnes performances. Ainsi, en dépit d’une énorme différence de niveau, le Bayern devra s’assurer de garder son statut de rouleau compresseur avant d’attaquer les gros morceaux plus tard dans la compétition.

L’heure de vérité pour Dortmund

En pleine reconstruction, le Borussia Dortmund a plus que jamais l’occasion de prouver que le projet de renouveau avance comme il est censé le faire. Depuis que Lucien Favre est sur le banc, le BVB n’a pas encore perdu en compétition officielle. Le tacticien suisse, malgré quelques erreurs dans le jeu, gère très bien son effectif. Ce même effectif a été renforcé lors du mercato, notamment grâce à l’arrivée d’Axel Witsel, Thomas Delaney, Paco Alcácer, ou encore Abdou Diallo. Avec cette refonte de l’effectif, le nouveau départ démarre plutôt bien. Le premier défi majeur qui attend Favre est cette qualification en Champions League.

Le tirage qu’a eu le BVB est d’ailleurs idéal pour cela. L’Atlético de Madrid, dernier vainqueur de l’Europa League, est le plus gros morceau que doit affronter Dortmund. Récolter le maximum de points contre ce solide adversaire permettrait au club allemand de viser la première place du groupe et d’espérer un tirage plus clément en cas de qualification pour la prochaine phase de la compétition. C’est d’ailleurs parfaitement possible si l’on prend en compte le début de saison très moyen qu’effectue le club madrilène. D’un autre côté, l’AS Monaco et le Club Bruges, malgré leurs qualités, ne devraient pas être en mesure d’inquiéter les hommes de Favre qui sont particulièrement en bonne forme en ce début de saison. Toutefois, lors des dernières éditions, les Schwarzgelben avaient perdu contre des équipes bien moins attrayantes sur le papier. Le tout sera d’apprendre des erreurs du passé pour ne plus avoir de mauvaises surprises.

L’incertitude pour Schalke

S’il y a bien une équipe qui peut s’estimer heureuse d’avoir eu autant de chance au tirage au sort, c’est certainement Schalke 04. En tombant sur le FC Porto, Galatasaray, et le Lokomotiv Moscou, les Knappen de Gelsenkirchen évitent ainsi les gros mastodontes. Les hommes de Domenico Tedesco ont donc une chance en or d’accéder à la phase suivante de la compétition et il ne faudrait pas manquer le coche. Après le tirage au sort, Schalke se voyait déjà participer aux matchs à élimination directe. Mais le mauvais début de saison en Bundesliga pourrait très bien installer des doutes dans les vestiaires malgré le fait que le groupe soit abordable.

Pour sa première rencontre européenne, Tedesco devra faire face à un Porto solide. Il s’agira sans doute du moment de vérité pour voir si les mauvaises prestations en championnat sont indicatrices d’une mauvaise forme. Quant à Galatasaray et le Lokomotiv, actuels champions en titre dans leurs pays respectifs, ils semblent malgré tout légèrement inférieurs sur le papier. Il faut noter au passage qu’en affrontant le club moscovite, Schalke devra faire face à son ancien capitaine, Benedikt Höwedes. Il est finalement important de noter que dans ce groupe très ouvert, l’homogénéité fait que chaque équipe peut se retrouver au sommet ou à la dernière place.

Une première pour Hoffenheim

Quant au petit poucet de la compétition, il devra faire preuve de beaucoup de rigueur mais la qualification est parfaitement possible. En effet, le TSG Hoffenheim ne doit en aucun cas être sous-estimé. Si Manchester City est clairement une équipe supérieure au reste des membres du groupe, il serait en revanche extrêmement satisfaisant pour Julian Nagelsmann de décrocher ne serait-ce qu’un point contre les champions anglais. Le meilleur moment pour créer une surprise contre l’équipe de Pep Guardiola est bien évidemment le match en Allemagne qui aura lieu le 2 octobre.

Mais en dehors du club mancunien, Hoffenheim peut aisément poser de gros problèmes à l’Olympique Lyonnais qui ne doit en aucun cas prendre les matchs l’opposant à Hoffenheim à la légère. Il y a quelques semaines, Nagelsmann et ses hommes ont sérieusement titillé le Bayern Munich. Il est ainsi évident que les benjamins de la compétition peuvent rivaliser avec les plus grandes institutions une fois que les joueurs sont sur le terrain. Cette capacité à gérer les grandes équipes leur servira contre le Chakhtar Donetsk qui écrase les équipes ukrainiennes depuis de très longs mois. Si l’on prend en considération le fait que Manchester City finira très certainement leader du groupe, la course à la deuxième place risque d’être intense jusqu’à la dernière seconde.

Ismaïl H.

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