Malgré la descente du Gazélec Ajaccio en National, les clubs corses seront bien représentés dans le giron professionnel français. Le GFCA conservant son statut pour encore deux saisons, il cohabitera avec son voisin, l’AC Ajaccio et les deux clubs bastiais : le CA Bastia et le SC Bastia. Quatre clubs de football professionnel en Corse est donc un record.

Le Sporting Club de Bastia revendique le statut de « club de toute la Corse ». Ce qui est certain, c’est qu’il est celui qui possède la plus grande histoire footballistique. Créé en 1905, le club va se faire remarquer à plusieurs reprises. Son fait d’arme le plus fort date de 1977-1978. Cette saison-là, il atteint la finale de la Coupe de l’UEFA (ancêtre de la Ligue Europa) qu’il perd contre le club néerlandais du PSV Eindhoven. Il est aussi lié à la Coupe de France, pour sa victoire en 1981 et en tant qu’héros malheureux de l’édition 1991-1992. Il est le club le plus ancien des quatre et débute sa seconde saison consécutive en Ligue 1.

L’Athletic Club Ajaccien est lancé quelques années plus tard, en 1910. Un siècle plus tard, il n’a pas remporté de titre national majeur. Il est double champion de Deuxième division. Cette saison, il sera entraîné par Fabrizio Ravanelli, international italien ancien joueur de l’Olympique de Marseille. Il est remonté en Ligue 1, un an avant le Sporting. Il démarre donc sa troisième saison consécutive au plus haut niveau.

Deux villes, quatre clubs

En Ligue 2, le Cercle Athlétique Bastiais sera le seul représentant corse dans cette division et c’est la première fois qu’il jouera à un niveau si élevé. Fondé en 1920, il vient d’enchaîner deux montées de suite avec, notamment, un titre de champion de CFA en 2012. Loin derrière son voisin, le Sporting, il a atteint ce niveau en attirant les pensionnaires des centres de formation non retenus par l’ACA ou le Sporting.

Après avoir dominé le monde du football dans la capitale régionale, le Gazélec Football Club Ajaccio perd ce statut à l’été 1998 aux dépens de l’ACA. Cette saison-là, le Gaz’ termine cinquième et reste en National alors que son concurrent accède à la Deuxième division. Cette bataille aurait pu reprendre une saison plus tard avec la montée du Gazélec en D2. Gagnée sportivement, elle lui est refusée au motif suivant : la ville d’Ajaccio compte trop peu d’habitants pour que deux clubs pros de football cohabitent. Le club reste donc en National avant de retomber en Championnat de France amateur pendant quelques années… Après une saison 2012-2013 compliquée en Ligue 2, le GFCA redescend en National mais peut conserver son statut professionnel pour deux saisons. Il va donc chercher à monter le plus rapidement possible.

Pierre LG.