Nîmes – Tours (1-1) : Un match nul logique

Une attaque remodelée
Pour pallier à la blessure du meneur de jeu nîmois Vincent Gragnic, Victor Zvunka décidait de faire permuter Nicolas Benezet sur l’aile droite, pour laisser le couloir gauche à Matthieu Robail, habituel remplaçant. Nouri toujours en pointe, c’est donc Ogounbiyi qui, aidé par Amewou, devait se charger de distribuer le jeu. Mais rapidement, le public nîmois réalisa que quelque chose clochait. On pensait d’abord à Robail, terriblement lent et maladroit dans ses passes, auteur d’une prestation à la limite du catastrophique. Remplacé dès la mi-temps par Seydou Koné, on pouvait se dire qu’une victoire se profilait. Surtout depuis l’ouverture du score de l’inévitable Benezet. Il fallait bien un exploit personnel du jeune milieu nîmois pour débloquer un match tendu. Et en 3 touches de balle, un petit pont et un tir, le numéro 10 gardois avait ouvert le score. Et Robail retrouvait donc (déjà) le banc de touche. Mais malheureusement, la situation n’allait pas s’arranger. Au contraire.
Une seconde période catastrophique
L’équipe nîmoise avait-elle déjà joué aussi mal cette saison ? Pas sur, tant la seconde période fut un florilège de passes manquées, de tirs manqués, de fautes inutiles, le tout dans une ambiance détestable. Koné, entré pour remplacer Robail, avait prit place en pointe. Benezet retrouvait donc son côté gauche, et Nouri glissait sur la droite. Mais cette fois-ci, ce n’est pas seulement l’attaque nîmoise qui dérailla. Non, ce fut bien toute l’équipe. Petit à petit, les nîmois sombrèrent. Incapables d’aligner deux passes pour construire une attaque, terriblement mauvais à la relance et systématiquement prit de vitesse par des tourangeaux pourtant pas bien inspirés, il fallait bien qu’arrive la punition. Elle vint de Bergougnoux qui, récupérant un ballon perdu aux 25 mètres nîmois, envoyait une mine qui laissait Merville de marbre, et un stade terriblement silencieux. Ensuite ? Le néant.
Des joueurs fébriles
Fébriles ? C’est peut-être peu dire tant le spectacle que les nîmois offrirent à leur public fut à la limite de l’acceptable. En premier lieu Koné, qui avait l’air de traîner toute une concession automobile derrière lui tant il ne courrait pas. Passant plus de temps à râler après ses coéquipiers qu’à faire des appels, l’ivoirien traversa comme une ombre cette seconde période, et peut même s’estimer heureux de n’être pas ressorti en cours de jeu. Puis ce fut Ogounbiyi qui fini d’exaspérer le public nîmois lors de sa sortie. Conspué par le Stade des Costières, il intima aux supporters l’ordre de se taire. Voila qui ne l’aidera pas à faire remonter sa côte de popularité, quelque peu perdue ces dernières semaines. Enfin vinrent les gestes d’énervement. Benezet qui, exaspéré et seul nîmois à apporter le danger sur les buts adverses, tirait le ballon sur les panneaux publicitaires lors d’une sortie en touche. Puis le capitaine Benoît Poulain, qui après avoir prit un carton jaune pour une vive altercation avec un attaquant tourangeau, ne fut pas loin de la double sanction après de nombreuses contestations. Face à une équipe tourangelle, passée à 5 défenseurs dès l’égalisation, et qui ne fit plus que défendre, s’énerver était la pire des solutions.
Des résultats parfaits.. et un gâchis total
Malade offensivement, le NO l’est. Sur les trois derniers matchs,seuls deux buts ont été inscrit par les nîmois. Deux buts de Nicolas Benezet, deux tirs lointains qu’il ne doit qu’à lui-même. Alors forcément, quand on ne sait plus marquer, on rate le coche. Ce soir, le club gardois l’a raté. Avec la défaite de Guingamp à Laval, et le match nul entre Dijon et Angers, l’occasion était belle. Et l’occasion est ratée. Alors maintenant, que reste t’il ? L’espoir que Nantes et Caen fassent chacun un faux-pas à domicile, demain et lundi ? Peu probable. Désormais, il faudra se reprendre pour ne pas finir la saison en roue libre. On peut se douter que, cette semaine au centre d’entraînement du club, les joueurs vont souffrir, et l’on pourra entendre de loin les cris de Victor Zvunka. Avant un match au Mans, qui s’est ce soir incliné à Sedan. Affaire à suivre.
Merville : Auteur d’une belle prestation, le portier nîmois a surement évité aux siens une défaite qui aurait fait encore plus tâche que ce match nul synonyme de défaite. 7/10
Haddou : En remplacement de Moussa Sidibé, fatigué, le jeune nîmois assura dans l’ensemble en première période, et coula peu à peu en seconde, comme le reste de son équipe. 4/10
Poulain : Une suprématie certaine dans le jeu aérien, des tacles propres. Mais des relances catastrophiques ce soir, et une altercation avec le numéro 13 tourangeau qui lui a valu un jaune pourtant évitable. 4/10
Boche : Que la soirée fut longue pour Aurélien Boche. Souvent mal placé, souvent perdu dans ses relances, il fut, à l’image de son compagnon de défense centrale, à la rue. 3/10
Fanchone : La seule satisfaction défensive de la soirée. Serein dans ses interventions, on le vit s’énerver plusieurs fois contre certains membres de son équipe, mais à juste titre. Recrue du mercato hivernal, le latéral gauche continue de plaire. 6/10
Bouby : Sorti en cours de seconde période après un match catastrophique devant la défense nîmoise, Pierre Bouby a connu de meilleures soirées sous le maillot rouge. 3/10
Amewou : Entre un rôle à la relance, et un rôle de meneur de jeu, il faut choisir. En l’absence de Vincent Gragnic, l’international togolais paru perdu sur la pelouse. L’entrée en jeu de Benyahia à la place de Bouby n’y changea rien. 3/10
Robail : Une mi-temps et puis s’en va. 1/10
Ogounbiyi : Remplacé en seconde période sous les sifflés du stade, il trouva le moyen de faire signe au public nîmois de se taire. Après un match comme celui-ci, c’est fort. 2/10
Benezet : Et la lumière fut. Une nouvelle fois décisive, il aura fallut un exploit individuel du milieu offensif nîmois pour permettre aux hôtes du soir d’ouvrir le score. En seconde période, bien que plus discret, il fut une nouvelle fois le seul à apporter de la percussion devant. 6/10
Nouri : Une prestation passable. Abandonné par ses habituels passeurs décisifs, il tenta de combiner avec Benezet, en vain. Auteur de quelques passes intéressantes, il se battit néanmoins comme il le pu. 5/10
Remplaçants :
Koné : Entré à la mi-temps pour remplacer Robail. En effet, il le remplaça bien, en réalisant la copie conforme de la première période de son coéquipier. Lamentable. 1/10
Benyahia : Auteur d’une entrée correcte, il n’aura pas joué assez de temps pour être correctement évalué.
Ripart : Le jeune attaquant nîmois n’aura une nouvelle fois pas eu assez de temps de jeu pour s’exprimer. Pourtant, il aurait mieux fait que Seydou Koné.
Kev’