Nécib délivre l’OL !
12
novembre
2013
Posté par Anthony G.
Posté dans Coupes d'Europe / En affiche / Flash FS / Ligue des Champions
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Au terme d’un match engagé, l’OL est sorti vainqueur, dimanche, du piège tendu par le Turbine Potsdam dans le cadre des huitièmes de finale de la Ligue des Champions féminine (0-1). Louisa Nécib a sonné la charge et offre aux finalistes de l’édition précédente un important avantage avant le match retour à Gerland jeudi.
Une finale avant l’heure !
Patrice Lair ne se trompait guère lorsqu’il s’attendait à vivre « l’enfer » dans le Karl-Liebknecht-Stadion dans la banlieue de Berlin. Il se souvenait alors avoir fait un match nul « très très difficile » (0-0) il y a deux ans chez les actuelles premières de la Fraeun-Bundesliga. C’était donc un match de « haut-niveau » qui attendait les vingt-deux protagonistes. Et il n’aura pas fallu longtemps pour remarquer qu’en face des septuples championnes de France se dressait une montagne composée de onze joueuses mortes de faim dont la moyenne d’âge ne dépassait pas 22 ans. Si les lyonnaises avaient pu chauffer la portière allemande par deux fois avec des tentatives de Nécib et Le Sommer (7ème et 8ème), la véritable première occasion est à mettre au compte du Turbine qui frôla de peu l’ouverture avec une tête d’Hergerberg qui finit sur le poteau de Bouhaddi (15ème). Quelques minutes plus tard, Anonma ratait l’immanquable suite à un centre de la même jeune attaquante norvégienne, révélation du dernier Euro (23ème). « Ouf ! » pouvait s’exclamer Lair qui aurait pu voir son équipe menée de deux buts après seulement vingt minutes de jeu. Les lyonnaises subissaient les assauts germaniques, maladroitement mais sans paniquer, jusqu’à reprendre quelque peu le cours du jeu en fin de première mi-temps. L’orage semblait passé mais la tête trop décroisée de Nécib suite à un centre de Dickenmann ne changerait pas le score nul et vierge à la pause (40ème). Le tableau d’affichage avait de quoi inquiéter une équipe habituée à enchainer scores fleuves depuis des années (8-0 cumulé au tour précédent face à Twente). Mais pire encore, celles qu’on appelle communément les Fenottes entre Rhône et Saône, se retrouvaient dominées dans le jeu, dépassées et pressées par la rigueur tactique allemande imposée par Bernd Schröder et son équipe. Pas de bus implantée devant la cage, le Turbine était tout simplement entrain de bousculer l’inébranlable.
Coaching payant
Pourtant, ceux sont bien les filles de Patrice Lair qui vont, dès le retour des vestiaires, sonner la révolte en cette veille d’armistice. Par une double tentative de Renard et Kumagai tout d’abord sur un long coup franc de Nécib (51ème) puis sur un centre transformé en tir à l’occasion par Henry tout près de lober Berger (53ème), la belle opportunité viendra finalement de Rapinoe, entrée en jeu, qui, à son tour, rata l’immanquable suite à un bon travail de Le Sommer (66’). L’américaine justement, remplaçant Thomis, aura énormément posé de soucis à la défense allemande percutant avec justesse cette dernière. Ainsi, l’OL retrouvait petit à petit des couleurs et se montrait décisif sur de multiples temps forts. L’un deux allait sceller le sort du match. Tonazzi, également rentrée en jeu à la place d’une Schelin transparente, offrait un caviar de passe à Nécib qui, devançant la sortie de la gardienne, n’avait plus qu’à pousser, tant bien que mal puisque touchée après l’occasion, le ballon au fond des filets (83ème). Un but soulageant et synonyme de précieux avantage pour le match retour qui aura lieu ce jeudi dans l’enceinte de Gerland. A 90 minutes de la qualification pour les quarts de finale, les lyonnaises devront assurer une seconde manche compliquée qui promet à la vue du spectacle offert ce dimanche. Après l’élimination du Paris Saint-Germain au tour précédent (face aux suédoises de Tyreso), il serait inconcevable de perdre un nouveau club, surtout celui habitué aux finales depuis quatre années consécutives. Se reposer sur ce score et surestimer l’avance engrangée dès le premier match seraient l’ultime erreur à commettre. Si les joueuses peuvent compter sur un entraineur intransigeant qui n’hésitera pas à motiver ses troupes, attention, rien n’est fait !
Anthony M.