Qui aurait pu le croire ? Qui aurait pu croire que deux équipes de cette philosophie en arrivent jusqu’à la prolongation dans cette finale d’Europa League ? Avec deux équipes si offensives et efficaces, difficile d’en arriver là, et pourtant…

Le calme avant la tempête

C’est sans attendre que Séville a décidé de prendre le jeu à son compte, mais surtout la possession. En début de match, face à un Benfica encore timide, c’est Séville qui maîtrise le cuir même si les Espagnols n’inquiètent pas Oblak. Cette première mi-temps sera d’ailleurs, au contraire de la seconde, particulièrement calme en occasions mais forte en fautes. Excepté en toute fin de période où Benfica va se réveiller pour mettre la pression sur le but sévillan. Mais les premiers arrêts de Beto vont empêcher les joueurs du Benfica d’ouvrir le score après une première période loin des attentes que l’on pouvait avoir…

Et si ça ne rentrait pas ?

Mais ça ne va pas durer. En seconde période, Benfica va se décider à tenter de prendre les choses en main. A coups de contres fulgurants, ils inquiètent plusieurs fois Beto par Reyes ou Lima qui l’oblige même à sortir une grosse claquette sur une frappe enroulée. Les Sévillans, qui commencent à fatiguer, ont du mal à repartir de l’avant et organisent de moins en moins leurs attaques. Pourtant, Benfica prend les risques, a les occasions et manque d’efficacité. Le déchet technique est plus présent du côté de Benfica, mais c’est parce que les risques sont pris de la part des joueurs de Jorge Jesus. Or, du côté de Séville, les joueurs commencent à être trop frileux, et bientôt trop fatigués… Au point d’entre être presque asphyxiés dans le temps additionnel du match. Ils vont tout de même résister et tenir le 0-0 qui va nous mener à une grande prolongation, pour le moins inattendue, dans cette finale.

La fatigue les aura eu

En prolongations, c’est « tout le monde » en défense côté sévillan. Ce sont les joueurs du club portugais qui vont pousser mais se heurter à une défense espagnole bien regroupée devant son but et qui profite de contres très souvent favorables. D’autant plus que le réalisme du Benfica n’est toujours pas au rendez-vous et pourtant, le temps presse. Alors que les crampes commencent à se faire ressentir, c’est en toute fin de prolongation que Séville va mettre toutes ses forces vers le but portugais, jusqu’à en perdre Bacca, totalement épuisé. C’est finalement sur un 0-0 que cette prolongation se termine. Tirs au but entre les deux équipes.

Une première historique

Pour la première fois, une séance de tirs au but va départager les deux finalistes d’Europa League. C’est Lima qui va s’élancer en premier pour le Benfica Lisbonne face à Beto. C’est réussi pour lui, tout comme pour Bacca juste derrière, qui est revenu sur le terrain après être sorti sur civière. 1-1. Cardozo arrive face à Beto mais le gardien portugais repousse ! Sensation à Turin ! C’est au tour de Mbia, épuisé, de s’élancer pour Séville. C’est dedans et Séville mène 2-1 ! Juste après, Beto repousse encore un tir, celui de Rodrigo ! Incroyable, le Benfica va très mal. D’autant plus que Coke réussit son tir juste après. 3-1 pour Séville. Aucun droit à l’erreur pour Benfica désormais. Luisao s’approche du ballon et qui marque. Gameiro doit alors tirer pour la balle de match face à Oblak et c’est dedans ! Victoire de Séville dans cette finale d’Europa League, et Benfica peut s’en vouloir très fort…

Fabien.F