Lettre à Leonardo Jardim

12
octobre
2018

Posté par Anthony G.

Posté dans Edito / En affiche / Flash FS / France / Ligue 1

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Cher Leonardo,

 

Que la Ligue 1 soit fière. Fière d’avoir compté dans ses rangs, un très grand entraîneur. Que la France soit fière d’avoir accueilli un si grand tacticien, un connaisseur mordu du football. Le football est parfois cruel. Que dis-je ? Souvent cruel. Les gloires d’hier ne masquent pas les difficultés d’aujourd’hui. Leonardo, qui mieux que toi peut comprendre cette phrase ? Qui ? Personne.

 

Tu es arrivé au début de l’été 2014, plutôt méconnu du grand public. Un public que tu as conquis au fil des jours, des semaines, des mois, des années. Ton sourire nous a marqué, nous a lui-même fait sourire. Tes difficultés à prononcer certains mots de la langue de Molière nous auront fait rire, nous auront rappelé à quel point tes petits défauts te rendait sympathique, unique et même quelqu’un de très attachant.

Tout ce que tu as fait au sein de l’AS Monaco est fort, énorme, puissant, imposant, considérable… les adjectifs manquent pour qualifier le travail que tu as accompli durant ces quatre années en Principauté. Un travail qui impose le respect, tant il est majestueux et peut-être qu’aujourd’hui, il n’est pas reconnu à sa juste valeur.

 

Car oui Leonardo, tu es quelqu’un qui force le respect. Tu as connu des bas, notamment ces dernières semaines, mais tu as surtout connu des moments glorieux comme cette année 2016. Champion de France avec l’ASM, tu as également atteint un palier prestigieux en Ligue des Champions, en tombant les armes à la main face à la grande Juventus en demi-finale. Quelque chose me dis même que, l’un des grands espoirs du football mondial, qui brille actuellement sous les couleurs de la capitale, a vu le jour à tes côtés, et je suis persuadé que tu n’es pas étranger à la grande réussite de Kylian Mbappé.

 

Malheureusement, cette formidable saison a été éclipsée par la suite. Tu as transformé le plomb en or, tu as du bricoler pour tenter d’atteindre des objectifs qui, cette fois, étaient trop importants. Ce n’est pas de ta faute, loin de là. La politique de ton club, pour qui tu as donné corps et âme durant cinq saisons, a changé. Elle n’est plus la même. On ne te donne plus les moyens de réussir, de grandir et de faire grandir tes protégés que tu considères comme tes propres enfants à n’en pas douter. Là où tu veux des moyens pour mettre en place une équipe compétitive, on te prive d’éléments indispensables sans qu’ils soient remplacés. La puissance financière de ton club ne t’aide plus, elle en devient même un piège, l’arme qui t’abat, qui abat ta carrière d’entraîneur au sein de l’AS Monaco. C’est terrible, mais c’est le foot.

 

Leonardo, ne doute pas de toi, de tes capacités et de ton travail. Chacun de nous savons à quel point tu es important dans le monde du foot. Chacun de nous savons que tu es quelqu’un qui possède des qualités énormes pour ce poste. Tu mérites beaucoup mieux que d’être traité de la sorte, de façon totalement et purement ingrate. Leonardo, chacun de nous espérons que tu retrouves rapidement un club au niveau de ton talent et de ce que tu sais faire. Comme tu l’as si bien dit, une grande histoire se termine, mais le football a besoin de toi. La France et la Ligue 1 ne t’oublieront pas…

 

 

 

Bon vent Leonardo.

 

 

 

 

K.F