Le PSG enfin sous une bonne étoile ?
Posté par Anthony G.
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Le Paris Saint-Germain a connu un été plutôt mouvementé. Outre les quelques arrivées de joueurs (Buffon, Kehrer), c’est surtout celle de Thomas Tüchel dont les projecteurs sont braqués. Le technicien allemand, conforté par les dirigeants qataris, a la tâche de remplacer Unaï Emery, parti à Arsenal et dont le travail au sein de la maison rouge et bleue n’aura pas fait l’unaminité durant ses deux saisons passées. Si le PSG garde une emprise totale sur la scène nationale, c’est -enfin- sur la scène européenne qu’on attend qu’il brille. Dans cet article, nous retrouverons un dossier complet sur les chances du club parisien en Ligue des Champions cette saison. Est-ce enfin la bonne année pour le PSG, pour qui ce rêve de remporter la coupe aux grandes oreilles, les dirigeants n’ont pas regardé à mettre des moyens colossaux ?
Un effectif expérimenté, qui se connaît
De nombreux joueurs sont partis de la capitale cet été. Javier Pastore qui incarnait le projet parisien au début de l’aire qatarie, est reparti en Italie, à la Roma. Arrivé l’été dernier en provenance d’Espagne, Yuri Berchiche est également reparti, où il a rejoint l’Atlhetic Bilbao. Prêtés la saison passée, Odsonne Edouard et Gregorz Krychowiak ont également quitté le club de la capitale. Enfin, Thiago Motta a pris sa retraite et a rejoint l’organigramme du PSG, où il entraîne désormais les U19. Des départs certes, mais Paris a su conserver ses éléments indispensables. Neymar, pourtant pressenti du côté du Real Madrid, est finalement resté. Kylian Mbappé prêté par l’AS Monaco l’année dernière, est devenu officiellement parisien. Le PSG a également gardé des joueurs qui sont devenus au fil des saisons courtisés par les grandes écuries européennes. Marquinhos, Meunier, Verratti ou encore Rabiot portent encore la tunique rouge et bleue.
Le Paris Saint-Germain possède une ossature forte et expérimentée, formée par des joueurs qui connaissent parfaitement la culture parisienne désormais. Aussi, l’arrivée d’un joueur comme Buffon ne peut qu’être bénéfique pour un groupe qui était en quête de leader.
Mais qui est Thomas Tüchel ?
Comme dit lors de l’introduction, c’est essentiellement sur Thomas Tüchel que les projecteurs vont être braqués en ce début de saison. Piste validée par le prince Al-Thani, propriétaire du club, l’allemand est arrivé peu avant l’été pour remplacer Unaï Emery, parti remplacer Arsène Wenger à Arsenal. Ancien footballeur professionnel, c’est en tant qu’entraîneur qu’il s’est fait un nom dans le milieu du foot. Lors de sa première saison à la tête d’une équipe première, il termine à une honorable 10ème place en Bundesliga avec Mayence. La saison d’après, il termine à une excellente 5ème position, après avoir été le dauphin du Bayern à la trêve hivernale. Thomas Tüchel est surtout un fan inconditionnel de Pep Guardiola. Lors d’un stage hivernal en Espagne, dans l’ancien centre d’entraînement du Barça, il passe des heures à regarder des vidéos du jeu prôné par le Catalan. Il s’inspire ainsi du coach des Blaugranas. Son style est donc similaire à celui de l’actuel entraîneur de Manchester City : le jeu de possession et un pressing infernal à la perte du ballon.
Il quitte Mayence puis prend une année sabatique après trois saisons. Il remplace ainsi Jürgen Klopp au Borussia Dortmund, où il impose un régime alimentaire drastique. Des équipes de jeunes à l’équipe première, tout le BvB s’adapte aux exigences du coach allemand. Après une première saison de transition plutôt compliquée, il termine derrière l’indétrônable Bayern Munich la saison suivante, avec toutefois le meilleur nombre de points pour un dauphin en Bundesliga.
Thomas Tüchel est aussi un homme au caractère bien trempé. Ses différents coups de gueule font de lui quelqu’un de craint, aimé et, ou détesté. Son aventure au Borussia Dortmund a pris fin suite à un différend avec ses dirigeants. Peu avant le match de Ligue des Champions opposant le BvB à l’AS Monaco, le bus allemand est visé par un attentat à la bombe. Alors reporté, le match n’aurait jamais dû avoir lieu le lendemain selon lui. Le club allemand sera éliminé par le club de la Principauté, emmené par un virevoltant Kylian Mbappé…
Pour conclure ce châpitre Tüchel, nous allons évoqué son aspect tactique. Le technicien allemand est friand du système en 3-5-2. La récupération et le harcèlement des adversaires, puis les transitions rapides sont son ADN. Au Paris Saint-Germain, il semble avoir les armes nécessaires pour reconduire ce système de jeu. Mis en place lors de la réception d’Angers lors de la 3ème Journée en première période, il n’a cependant pas été concluant. Bousculé, le PSG n’a jamais sû inquiter réellement les joueurs du SCO et la victoire est passée par un retour au 4-3-3 en seconde mi-temps. Tüchel attend toutefois l’arrivée de renfort. Un latéral gauche et une sentinelle restent la priorité du club de la capitale. Ci-dessous, une idée de ce que pourrait être le PSG version Tüchel.
Buffon (ou Areola)
Marquinhos – Thiago Silva – Kimpembé
Meunier – Verratti – Rabiot (ou Recrue) – Recrue (ou Kurzawa)
Neymar
Cavani – Mbappé
Paris possède les deux cracks du foot mondial
Le Paris Saint-Germain pourra également compter sur deux génies du foot. Désirés par tous, Kylian Mbappé et Neymar feront les beaux jours du club parisien, où ils devraient rester malgré les convoitises. Auteur d’une Coupe du Monde phénomènale avec les Bleus où il a été courroné le 15 juillet dernier, Kylian Mbappé a réussi un début de saison tonitruant, à l’image de sa précocité. Après un match et demi (remplaçant entré en jeu à la mi-temps à Guingamp puis titulaire face à Angers), l’ancien monégasque affole les statistiques avec déjà 3 buts et 1 passe décisive. Mêmes stats pour le brésilien, titulaire à trois reprises quant à lui. Recruté pour faire franchir un palier au PSG, Neymar a laissé un certain goût d’inachevé la saison passée. Blessé en février dernier, peu de temps avant le match retour face au Real Madrid en 8èmes de Finale de la Ligue des Champions, la pépite brésilienne n’aura pas atteint son objectif. Sa Coupe du Monde décevante, l’ancien joueur du Barça aura à coeur de racheter les observateurs dans sa quête au Ballon d’Or. On peut donc s’attendre à un Neymar en feu. Couplé au phénomène français Mbappé, l’attaque du Paris Saint-Germain devrait, une fois de plus, pulvériser des défenses.
Enfin de la chance ?
Parce qu’une campagne européenne réussie passe aussi par -un peu- de chance lors des tirages au sort. Ces dernières années, on ne peut pas dire que le Paris Saint-Germain a bénéficié de cette fameuse chance. Bien sûr, pour brandir ce fameux trophée, il faut être capable de battre toutes les équipes. Néanmoins, le PSG aurait bien besoin d’une bonne étoile cette année pour franchir un palier. L’année dernière, le club de la capitale a terminé premier de son groupe, devant le Bayern Munich. Une première place qui lui donnait la chance d’affronter le deuxième d’un autre groupe. Malheureusement, le PSG est tombé sur le champion en titre, le Real Madrid de Zidane en 8èmes. En parallèle, le Bayern Munich, deuxième, a affronté le Besiktas, premier… L’année précédente, Paris avait terminé deuxième derrière Arsenal et avait affronté, en 8èmes de Finale, le FC Barcelone, avec la suite que nous connaissons tous. Lors de la saison 2014/2015, Paris avait sorti Chelsea en 8èmes puis était tombé face à City en quarts. Chelsea avait, un an plus tôt, fait tomber les rouges et bleus en 8èmes, immitant le Barça en 2013, cette fois en quarts de finale. Le Paris Saint-Germain affronte donc des adversaires promis au titre suprême. En 2013, avant de tomber au Camp Nou (2-2 au Parc puis 1-1 en Catalogne), les parisiens avaient éliminés le FC Valence.
A titre d’exemple, comparons le parcours du Real Madrid, triple tenant du titre dans cette même période. En 2016/2017, les hommes de Zinédine Zidane ont affronté le Napoli en 8èmes de Finale. Une équipe largement à sa portée et qui le serait tout autant pour le club parisien. En 2015/2016, c’est la Roma en 8èmes puis Wolsburg en quarts de finale qui ont tenté de barrer la route aux madrilènes. Là aussi, deux équipes que le PSG serait censé battre. En 2014/2015, c’est le club allemand de Schalke 04 qui avait affronté le Real en 8èmes de Finale de la plus prestigieuses des compétitions, comme en 2013/2014. En 2011/2012, le Real Madrid a affronté le CSKA Moscou en 8èmes de Finale puis l’APOEL Nicosie en 1/4.
Si cet argument n’est pas une excuse pour expliquer les désilusions successives, il est évident qu’un tirage au sort clément permet de franchir quelques paliers. Dans le sens inverse, il peut freiner la progression d’une équipe. Néanmoins, ces tirages au sort n’expliquent pas les éliminations au Camp Nou et la fameuse « Remontada ». Ni même la prestation médiocre du PSG de Laurent Blanc face à Manchester City.
Comment vont les rivaux ?
L’année du PSG pourrait être belle sur la scène européenne, une phrase qu’on a l’habitude de citer au mois de septembre, tous les ans. Aujourd’hui, le Paris Saint-Germain possède l’un des meilleurs effectifs européens. Si il y a encore des choses à modifier, il n’en reste pas moins impressionant. Offensivement, le PSG n’a rien a envier. Défensivement, il possède l’une des meilleures défenses. Au milieu, Marco Verratti ou encore Adrien Rabiot affolent à chaque mercato l’Europe du foot. Un effectif batti pour enfin grimper sur le toît du foot européen.
Si le club de la capitale semble s’être renforcé (ou du moins pas affaibli), ce n’est pas le cas pour tout ses adversaires. Le Real Madrid a perdu deux hommes forts : son technicien Zinédine Zidane et son héros, son homme à tout faire, Cristiano Ronaldo, parti à la Juventus. Ailleurs en Europe, le Barça n’a pas recruté de superstars, mais pourra compter néanmoins sur le champion du monde Oussmane Dembélé, qui semble en forme, ainsi que de Malcom, recruté en provenance de Bordeaux, puis de l’intenable Messi. Manchester City s’est encore renforcé avec l’arrivée de Ryad Mahrez, dans un effectif déjà bien garni, comme l’Atlético Madrid qui a enregistré les arrivées de Thomas Lemar, de Rodri ou encore celles d’Arias, Gelson Martin, et Kalinic. Le Bayern s’est montré plutôt calme, mais possède des bases très solides, comme la Juventus qui peut en plus compter sur Cristiano Ronaldo.
KF