Football Contenders (partie II)

25
juillet
2013

Posté par Anthony G.

Posté dans Edito / En affiche / Flash FS

0 Comments

La frontière entre rap et foot est dérisoire. Les deux n’hésitent même plus à lier leurs déboires. Rohff et Benzema s’affichent ensemble tandis que Booba se pavane avec ces gars sûrs de l’AC Milan. Non, nos footballeurs n’ont pas comme seul loisir l’oseille. Pendant ce temps-là, Soprano et Sinik portent fièrement les couleurs de Paris et Marseille. On remarque une étrange ressemblance entre le quotidien de certains et ceux décrits dans le rap français. C’est la fine alliance d’univers tourmentés ! Certains classiques représentent même parfaitement la vie de nos footballeurs. C’est à se demander s’ils n’en sont pas eux-même les auteurs…

 

André-Pierre Gignac – Salade, Tomate, Oignon featuring Booba

 

Ou comment le plus gitan des footballeurs français ( après la référence Tony Vairelles, of course) a réussi le tour de force de devenir ( malgré lui) la mascotte du célèbre sandwich oriental. Entre pépins physiques, pannes d’inspiration devant le but et prises de bec avec Didier Deschamps, les deux premières années de Dédé sous le maillot olympien ressemblent à un long chemin de croix. Alors l’ami Gignac décide d’appliquer la méthode de la jeune pucelle décérébrée fraîchement larguée par Bryan,5eme B qui vient de fêter la poussée de son premier bouton d’acné : il se réfugie dans la bouffe et s’attire par la même occasion les moqueries des observateurs. Bien qu’auteur d’une saison réussie pour sa troisième année marseillaise, Dédé trouve enfin le calme complet cet été, durant la préparation olympienne. Récente vainqueur de Wimbledon, Marion Bartoli rend visite à la délégation marseillaise alors en stage. Gignac rigole doucement dans sa barbe à la vue de la tenniswoman : on en a envoyé à Merano pour moins que ça. Quand à savoir qui du footeux ou de la spécialiste de la balle jaune à le plus de poitrine, le mystère reste quand à lui entier.

 

Brandao – J’avais pas les mots featuring La Fouine

 

Evaeverson Lemos Da Silva dit « Brandao ». En voilà un nom à coucher au Bois de Boulogne ! Aucun fan de football français ne peut passer à côté de cette « Bête » atypique. Bien sûr connu pour exercer un français douteux notamment un soir de mars 2010 où en cherchant ses mots il déclara d’une voix de pucelle décérébrée « Je l’aõ pas touchaõ », il s’avère avoir d’autres points communs avec le rappeur originaire de Trappes. S’il est difficile de comparer les coupes de cheveux, Brandao allant tantôt de la crinière huilée de David Seaman à un dégradé bouclé raté, on ne peut pas en dire autant sur le côté séducteur de nos deux MCs. Des pointeurs dirait Booba ! Les dirigeants stéphanois le verront à leurs dépens apprenant que leur porte bonheur se préparait en compagnie d’une charmante jeune blonde dans l’avion venu du pays roi de la phalloplastie. On imagine mal celui déjà accusé de viol dans le passé avoir les mots pour s’expliquer mais « faut bien s’laisser aller » dira t-il…

 

Vikash Dhorasoo durant le Mondial 2006 – L’enfant seul featuring Oxmo Puccino

 

Hahaha ! Rien à craindre c’est Dhorasoo !, s’exclame le supporter lambda quand il voit l’homme au physique de vendeur de marron se présenter au 25M de Fabien Barthez durant la finale de la Coupe de France 2006. Perdu ! Sans le savoir, les observateurs viennent d’assister à ce qui sera le dernier coup d’éclat d’un des plus grands incompris du football français. Sélectionné quelques semaines plus tard dans le groupe qui disputera le Mondial 2006, il traversera la compétition comme une âme en peine, relégué sur le banc par Raymond Domenech ( ce qui commence à faire beaucoup trop d’incompris pour un seul article). Vikash décide alors de consacrer son ( important) temps libre à la réalisation d’un film, judicieusement intitulé Substitute qui relate sa vie de bannie. Pas une mauvaise idée de faire rentrer un peu d’oseille au vu de la suite des événements pour le bonhomme, entre licenciement du PSG et surtout comble de la tristesse, un râteau du FC Sochaux qui lui préférera … Stéphane Dalmat.

 

Yoann Gourcuff – Une saison blanche et sèche featuring Arsenik

 

De nos jours, l’héritage se mérite ! Et s’il y en a bien un qui a du mal à trouver un successeur de qualité, c’est un certain Zinedine Zidane. Meghni, Meriem, Faubert… nombreux sont tombés dans l’oubli. Et si le détaupeur d’Evra ne permet pas de tomber sur la perle rare, l’un d’eux suscite encore un peu de compassion : Yoann Gourcuff. Celui qui attire plus les groupies que Vairelles n’attire les problèmes ne confirme toujours pas une bonne saison chez les Girondins il y a de ça 3 ans. En bois de cagette, le joueur lyonnais est abonné à l’infirmerie. Tantôt coéquipier modèle de Mensah et Ederson, tantôt fulgurant sur le terrain, l’homme aux 24M€ figure aujourd’hui autant sur le banc que son illustre paternel. Pourtant, on y croyait lorsque le beau brin tombait dans les bras de Karine Ferri en espérant qu’elle l’aide à retrouver les fraiches pelouses après avoir labouré les siennes. Manque de pot, le bateau coule toujours…

 

La sélection tahitienne – Perdu d’avance featuring Orelsan

 

Espagne, Uruguay, Nigéria. Telle une jeune fille en fleur égarée dans la moiteur d’un vestiaire entre John Terry et Brandao, on sent dès le tirage au sort de la dernière Coupe des Confédérations que les Tahitiens vont prendre cher, très cher. Et le 11, qui fort de ses 4 dénommés Tehau fleure bon la consanguinité artisanale, ne va pas faillir à sa réputation. Tahiti à la Coupe des Confédération c’est surtout l’occasion de revoir une tête bien connue de nos contrées : Marama Vahirua. Celui qui a réussi l’exploit de se faire débarquer de Nancy car jugé « trop technique », donne le clap de fin de sa carrière à l’issu d’un 8-0 concédé face à l’Uruguay, tristesse quand tu nous tiens. Tahiti sort donc de la compétition avec un glorieux bilan de 1 but marqué contre 24 buts encaissés, la rumeur veut que depuis, une certaine sélection de Saint-Marin aurait envoyé sa déclaration d’amitié du côté de Papeete, sur fond de You Are Not Alone …

 

Karim Benzema – Qu’est-ce qu’on attend ? featuring NTM

 

« Les années passent et pourtant toujours tout est à sa place » chantait NTM en 1995. Une phrase qui collerait parfaitement à la peau de Karim Benzema qui monopolise le rôle de titulaire indiscutable en Equipe de France. Lui, le trublion du ballon rond, le grand prodige français aujourd’hui critiqué pour un attachement controversé. Si, aidé de sa quille, il enfilait les boules avec Zahia, il n’a pas marqué avec les Bleus depuis le 5 juin 2012. Invité à poser un petit interlude avec son ami Roh2f, dont le principal loisir est de casser des Lamborghini, Benzouz déclarait « Sans cesse que j’presse, fais moi la passe là ». Trois en plus tard, il est aussi vif sur un terrain qu’une amibe parasite et aussi adroit devant le but qu’un Maurice-Belay affuté. Pourtant il est bien décidé a être le grand attaquant attendu. Pour ça, ne serait-ce pas utile de lui apprendre la définition d’un hématome, d’un bleu qui marque ?

 

Anthony M. & Rémi C.