Fair-Play Financier : Mais en fait, c’est quoi ?

09
mai
2014

Posté par Anthony G.

Posté dans Coupes d'Europe / En affiche / Europa League / Flash FS / Ligue des Champions

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Alors que le Paris Saint-Germain pourrait être lourdement sanctionné, le Fair-Play Financier n’en finit plus de faire parler de lui. Mais au fait, c’est quoi le Fair-Play Financier ?

 

Tout abord, il faut savoir que le FPF, comme il est appelé également, a pour but de former une équité sportive entre les clubs. Actuellement, plus les clubs sont riches, plus ils s’endettent pour s’arracher des joueurs au prix fort. Le dernier exemple en date est celui du Real Madrid qui possède une dette évaluée à 600M€ et qui s’est offert l’été dernier Gareth Bale pour la coquette somme de 100M€.

Cependant, le Fair-Play Financier a pour but d’assainir les comptes des clubs européens afin d’éviter une augmentation de l’endettement. Cet endettement s’élève à plus de 8 milliards d’euros pour l’ensemble des clubs.
En clair, il sera impossible dans les années à venir de voir des indemnités de transferts aussi élevées. Ce FPF servira donc a baisser le prix des transferts moyens dans le football européen qui n’a cessé d’augmenté ces dernières années. Les clubs ne mettrons donc plus 100M€ pour un seul et même joueur. Ou ne mettrons plus 40M€ pour un défenseur.

L’UEFA, en compagnie des grandes instances européennes, a donc adopté des mesures pour limiter le surendettement du football européen. Projet entreprit par Michel Platini, le FPF vise donc à « garantir la stabilité à long terme du football » en instaurant une discipline budgétaire. En clair, chaque club ne devra pas dépenser plus que ce qu’il ne gagne.

 

 

Comment le Fair-Play Financier est évalué ?

Un panel financier a été formé par l’UEFA pour juger les performances financières des clubs. Le panel se base sur 4 critères bien définis :
– La possibilité financière pour le club de poursuivre son activité
– L’absence de fonds propres négatifs
– L’équilibre financier 
– Absence de dette envers d’autres clubs, d’autres joueurs ou le fisc

Si un club ne rempli pas ces critères, il devra fournir à l’UEFA un rapport détaillant les mesures pour y remédier. Si le club à une masse salariale supérieure ou égale à 70%, ou si sa dette est supérieure à son chiffre d’affaire, le club en question devra s’expliquer.

Le but ultime et à long terme du FPF, est de minimiser les pertes des clubs. Chaque club ne devra pas perdre plus de 5M€ sur l’année. Dans le cas contraire, il sera exposé à des sanctions. Conscient de l’ampleur de la tâche du aux nouveaux riches du football, l’UEFA a ajoutée une marge supplémentaire pour les deux premiers contrôles. Cette marge s’élève à 45M€. Chaque club qui présente un déficit supérieur à cette somme devra fournir des explications.
Cette tolérance sera réduite à 30M€ lors des trois années suivantes.

 

 

Quelles sanctions pour les clubs qui ne respectent pas la règle ? 

Les sanctions décidées par l’UEFA vont de la simple amende, à l’exclusion temporaire des compétitions qui dépendent de l’UEFA (C1 et C3). D’autres sanctions existent, tels que la limitation de joueurs à inscrire pour la C1, l’encadrement de la masse salariale, ou encore l’interdiction de recrutement. L’exclusion temporaire des compétitions européennes sera vraiment utilisée dans de cas extrêmement rare. Ce serait d’après l’UEFA, « une arme de dissuasion ». Les premières sanctions seront prises lors de la saison 2013/14 et appliquée lors de la saison 2014/15.

 

 

Le cas du Paris Saint-Germain…

Comme de nombreux clubs richissimes, le Paris Saint-Germain a bien évidemment dépensé plus que ce qu’il n’a gagné. Les chiffres exacts ne sont pas tombés mais à titre comparatif, Manchester City essuyé une dette de 227M€ en 2010. La perte du Paris Saint-Germain serait estimée à près de 400M€ depuis 2011, mais là encore, rien d’officiel.

Pour combler ce déficit, et augmenter ses gains à l’année, le PSG a présenté un sponsor qatari. Une office de tourisme QTA qui aurait pu rapporter 200M€ au club de la capitale. Cependant, après évaluation, l’UEFA a estimée que ce contrat était excessif et a baissé celui-ci à 100M€.
Avec ces 100M€ de perte sur ce contrat, le Paris Saint-Germain connaît donc un déficit assez conséquent que les 100M€ de sponsoring de l’office de tourisme ne peut combler. Les pertes sont donc supérieures aux 45M€ autorisés pour cette saison. Comme prévu, l’UEFA a donc décidé de sanctionné le club de la capitale.

Les sanctions ont été évoquées il y a quelques jours, et le PSG est donc, comme prévu, lourdement sanctionné.
Dans un premier temps, les Parisiens devront se limiter cet été sur le marché des transferts et ne devraient à priori pas faire de grandes folies. Pour cause, le PSG ne peut recruter qu’une star à hauteur de 60M€. Mais pour acheter, il faudra vendre. Puisque les 240M€ de masse salariale sont gelés. Les rouges et bleus ne pourront donc pas augmenter cette marge, et la vente d’un joueur est nécessaire pour en recruter un autre.
Pour briller en Ligue des Champions la saison prochaine, Paris devra le faire avec 21 joueurs au lieu de 25 pour ses concurrents. Parmi ces 21 joueurs, 8 devront être formés en France, dont 4 au club. Et enfin, la lourde amende de 60M€ sur trois ans que le PSG devra verser à l’UEFA.

Ces sanctions n’ont cependant, pas encore été officialisé.

 

 

Quelques zones d’ombres…

Bien que ce projet sera une réussite à long terme, certain point de celui-ci reste encore à éclaircir. Que deviendront les grandes stars du football qui ne pourront donc plus être transférées compte tenu de leur valeur ? Les Cristiano Ronaldo, ou les Lionel Messi sont-ils condamné à rester dans leurs clubs respectifs ? Car comme évoqué ci-dessus, les clubs ne pourront plus dépenser des sommes astronomiques. Or, le Portugais ou l’Argentin valent bien plus cher que la moyenne…
Second point suspect, le PSG devrait être sanctionné d’une lourde amende de 60M€. Qu’est-ce que l’UEFA fera de l’argent de ce chèque ?
Ce projet comporte t-il des risques à l’avenir ? Se dirigera t-on vers un « business sous-terrain » avec des salaires et des indemnités de transferts payés « non officiellement » ?

 

 

K.F