Euro 2013 : A quoi peut-on s’attendre ?
Posté par Anthony G.
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L’un des immanquables rendez-vous estival se situe du côté de la Scandinavie. Du 10 au 28 juillet se déroulera effectivement, en Suède, la onzième édition de l’Euro féminin. Réunissant le gratin du Vieux Contient avec 12 équipes dont l’Equipe de France, quelles attentes peut-on avoir de cet attendu événement ?
Place à la phase finale !
La Suède accueillera dans deux jours l’édition 2013 du prochain championnat d’Europe féminin. A la lutte avec les Pays-Bas, le peuple suédois aura le privilège d’être le pays hôte pour la seconde fois après 1997. Par ailleurs, le dispositif mis en place par la SvFF comprend sept stades, dont la Friends Arena de Solna (50.000 places) qui accueillera la finale. Le coup d’envoi de la phase finale a été officiellement donné du côté de Göteborg le 9 novembre dernier. Après un an et demi d’éliminatoires qui ont vu s’affronter 44 équipes, le tirage au sort effectué a bâti trois groupes. Les deux premiers de chaque poules rejoindront les quarts ainsi que les deux meilleurs troisièmes. A noter que la Suède, l’Allemagne et la France se sont vues attribuer le titre de tête de série pour l’occasion. Ci-dessous la composition des groupes :
Une compétition destinée à l’Allemagne
Une statistique impressionnante pour faire l’état des lieux de la compétition qui débute ce mercredi. L’Allemagne est, en effet, la détentrice de l’Euro depuis 18 ans, soit les cinq dernières éditions (1995, 1997, 2001, 2005, 2009). En tout, la National Mannschaft aura remporté sept titres sur dix ! C’est dire si l’équipe qui n’a pas participé aux derniers Jeux Olympiques aura à cœur de défendre son titre après avoir déçu à la Coupe du Monde 2011 en se faisant éliminer en quarts de finale par le Japon (0-1 a.p.). Portées par le meilleur championnat d’Europe et le récent triplé de Wolfsburg (Ligue des Champions-Championnat-Coupe), les joueuses de Silvia Neid s’affirment comme le naturel favori de la compétition. L’équipe classée au second rang du classement FIFA sera entachée de plusieurs importants forfaits : Odebrecht, Faisst, Popp, Kullig, Bresonik ou encore Peter. Pourtant, la jeunesse de l’équipe – 23 ans et demi – reste un rouleau compresseur, en témoigne son dernier match amical face au Japon (4-2) qui vient clôturer une préparation réussie avec deux autres succès contre l’Ecosse (3-0) et le Canada (1-0). A noter que l’Allemagne a tiré un groupe abordable, dont la première place leur semble destinée, avec la Norvège, les Pays-Bas et l’Islande.
La France peut t-elle vraiment y croire ?
Selon la nouvelle entraineur de Guingamp, Sarah M’Barek, « personne peut nous arrêter à part l’Allemagne. » Il est vrai que la France a atteint un stade de maturité pour cette équipe habituée à la quatrième place (2011 et 2012). L’objectif est évidemment d’atteindre la finale mais il faudra d’abord se défaire d’un groupe compliqué avec la confirmée Angleterre et la Russie et l’Espagne qui pourraient faire office de surprises dans ce groupe C. Le scénario catastrophe voudrait qu’en terminant second, les coéquipières de Sandrine Soubeyrand soient opposées à l’Allemagne si ces dernières finissent premières de leur groupe. Mais s’il va falloir battre tout le monde pour arriver au bout, les garanties sportives offertes par l’Equipe de France restent floues. Le dernier exemple ne date que de ce samedi et la défaite face à l’Australie (0-2). Si les joueuses ont évoqué un accident à mettre sur le compte de la fatigue, il y a de quoi s’inquiéter après 25 matchs sans défaites. Privées de Laëtitia Tonazzi et d’Amandine Henry – jusqu’au troisième match de poule probablement, les Bleues devront impérativement soigner ce criant manque de réalisme qui leur a notamment fait défaut lors des Jeux de Londres. « Pas de problème de confiance », la France va « marquer à l’Euro » selon le sélectionneur Bruno Bini. Les adversaires sont prévenues !
De nombreux outsiders
Si les bookmakers pronostiquent une finale France-Allemagne, ce ne sont pas les outsiders qui manquent pour cet Euro. L’un d’entre eux, et non des moindres, le pays hôte, la Suède, devrait jouer les troubles fêtes devant son public. Les coéquipières des suédoises les plus françaises en la personne de Lotta Schelin (Lyon) et Kosovare Asllani (Paris) ont parfaitement préparé leur championnat d’Europe en écrasant l’Angleterre, autre outsider, jeudi dernier (4-1). Avec l’arrivée de Pia Sundhage, récemment élue entraineur d’équipe féminine de l’année 2012, la Suède se montre ambitieuse profitant d’un groupe abordable avec l’Italie, le Danemark et la Finlande. Autre confirmation, celle de l’Angleterre qui, même critiquée par son absence lors des grands rendez-vous, peut tirer son épingle du jeu en luttant avec la France pour la première place du groupe C. Emmenées par Ellen White et Kelly Smith, les Three Lionesses voudront confirmer leur septième place au classement FIFA. Enfin, toujours dans le groupe des Bleues, l’Espagne pourrait prouver sa montée en puissance et celle du FC Barcelone, récent vainqueur d’un doublé Coupe-Championnat.
Sans compter les pays scandinaves au football athlétique comme la Norvège et le Danemark, ce championnat d’Europe s’annonce des plus intéressants à suivre. L’Allemagne confirmera t-elle son hégémonie ? La France peut-elle prétendre à une place en finale ? Qui de la Suède, l’Angleterre ou l’Espagne créera la surprise ? Réponse ce mercredi pour l’ouverture de l’Euro 2013 dès 18 heures avec le match Italie-Finlande.
Le programme complet de l’Euro 2013 à retrouver ici.
A noter que W9 est le diffuseur des Bleues tandis qu’Eurosport couvrira l’intégralité de la compétition.
Anthony M.