La répétition générale de la prochaine Coupe du Monde brésilienne, c’est maintenant que ça se passe. D’aujourd’hui (15 juin) au 30 juin prochains vont s’affronter 8 équipes venus de continent différents. Le Brésil, qui sera l’hôte de cette neuvième édition de la Coupe, le champion du monde espagnol, ainsi que les six champions continentaux (ou, à défaut, le vice-champion) que sont l’Uruguay (Vainqueur de la Copa America 2011), le Nigéria (Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations 2013), le Japon (Vainqueur de la Coupe d’Asie 2011), le Mexique (Vainqueur de la Gold Cup 2011), l’Italie (Finaliste de l’Euro 2012) et enfin le petit poucet Tahiti (Vainqueur de la Coupe d’Océanie 2012). Rapide présentation de la coupe.

Les Equipes

Brésil > Le pays du football est cette année l’hôte de la compétition. Un an presque jour pour jour avant de recevoir la Coupe du Monde 2014, événement majeur du football mondial, voilà un parfait entraînement pour le triple vainqueur de la Coupe des Confédérations. Le Brésil aura à cœur de montrer au monde sa nouvelle puissance, caractérisée par une nouvelle pluie d’individualités de haut niveau. C’est surtout l’attaque brésilienne qui pourrait faire peur aux défenses adverses. Menés par deux joueurs d’expérience que sont Hulk (Zénith) et Fred (Fluminense) ainsi que par deux véritables pépites brésiliennes, Neymar (FC Barcelone) et Leandro Damião (Internacional), Scolari va tenter d’utiliser, sur chaque ligne, un savant mélange d’expérience et de jeunesse. Seront également à surveille de près Oscar (Chelsea), Lucas Moura (Paris SG), Thiago Silva (Paris SG), ou encore David Luiz (Chelsea). Le Brésil fait figure de favori, et tentera d’assumer son rang face aux autres grosses cylindrées.

Espagne > Peut-être le principal favori à la victoire finale. Auteur d’un incroyable triplé Euro 2008, Coupe du Monde 2010, Euro 2012, la Roja peut-elle viser encore plus haut ? Une victoire lors de cette Coupe des Confédérations pourrait-elle être un formidable tremplin pour une possible (nouvelle) victoire, l’an prochain, au Brésil ? Del Bosque va s’appuyer sur une équipe qui se connait, et qui a l’habitude de jouer ensemble, en témoignent les 103 sélections de Sergio Ramos (Real Madrid), les 122 sélections de Xavi Hernandez (FC Barcelone), les 80 sélections de Cesc Fabregas (FC Barcelone), les 72 sélections de David Silva (Manchester City), les 89 sélections de David Villa (FC Barcelone) ou encore les 102 sélections de Fernando Torres (Chelsea). Ces joueurs-là se connaissent parfaitement, et on tout gagné ensemble. L’expérience espagnole et le jeu bien léché des ibériques suffira-t-il encore à les faire remporter une compétition internationale ? La réponse le 30 Juin prochain.

Japon > Le Japon, un nouvel outsider du football mondial ? De plus en plus présent lors des plus grandes compétitions internationales, le Japon tente de se faire sa place parmi les équipes pouvant titiller les meilleures nations mondiales. Les Samurai Blue, comme on les appelle, envoient de plus en plus de joueurs en Europe, pour ne citer que Kagawa (Manchester United), Okazaki (Stuttgart), Honda (CSKA Moscou) ou Nagamoto (Inter Milan). Portés par ces joueurs ayant une expérience dans les plus grands championnats du monde, côtoyant forcément le gotha mondial, les japonais partent en parfaits outsiders lors de cette Coupe des Confédérations. Un bon entraînement avant le Mondial 2014, pour lequel les japonais sont d’ailleurs les tous premiers qualifiés.

Mexique > Voilà la sorte d’équipe que le Japon, précédemment cité, aspire à devenir dans un futur proche. Le Mexique, cité comme une équipe naviguant entre outsiders et favoris, est une formation que l’on sait être très embêtante à jouer. Accrocheurs et tentant de développer un jeu à la sud américaine, bien léché et rapide en contre, le Mexique peut faire tomber n’importe qui sur un match. Ils enchaîneront cet été la Coupe des Confédérations, puis la Gold Cup aux Etats-Unis, pour laquelle ils sont l’un des deux grands favoris. Un doublé n’étant que peu probable, un beau parcours dans la première compétition cité reste par contre bien envisageable. Aux hommes de De la Torre de faire le travail.

Uruguay > Le football sud-américain conteste de plus en plus la domination européenne. Le Mexique et l’Uruguay, notamment, sont désormais totalement capables de battre les grandes nations européennes, et sont déjà au niveau de nations telles que le Portugal ou la France. Pour l’Uruguay, c’est surtout une attaque d’un niveau véritablement fantastique qui fait le boulot. Le trio Forlan (86 sélections, 33 buts), Suarez (61 sélections, 30 buts) et Cavani (45 sélections, 13 buts) fait un travail extraordinaire. Plein d’automatismes et d’une rapidité redoutable, l’avant-garde uruguayenne peut faire plier n’importe qu’elle défense. Dur sur l’homme au milieu de terrain et en défense, la Celeste réalise un gros travail de sapp’ sur les formations adverses, nous l’avons encore récemment constaté lors du match amical contre la France. Comme le Mexique, l’Uruguay est l’un des deux principaux outsiders, capables de battre les trois grands favoris.

Italie > La Squadra Azzura effectue-t-elle depuis quelques temps son grand retour sur le devant de la scène internationale ? Après une finale perdue lors de l’Euro 2012, l’Italie se retrouve qualifié cet été puisque l’Espagne, pourtant vainqueur de l’Euro, est également championne du monde en titre. L’Italie présente la particularité d’avoir la quasi-totalité de son effectif évoluant au sein de championnats italiens. Seul Salvatore Sirigu (PSG) déroge à la règle. L’Italie sera menée par les deux anciens, Gianluigi Buffon (127 sélections) et Andrea Pirlo (98 sélections), et par les nouveaux jeunes talents italiens que sont De Sciglio (20 ans, 3 sélections), Balotelli (22 ans, 20 sélections), El Shaarawy (20 ans, 6 sélections) ou encore Cerci (25 ans, 3 sélections). La Nazionale fait figure de troisième grand favori derrière le Brésil et évidemment l’Espagne. Elle n’était déjà pas passée loin de retrouver un titre majeur en 2012. La Coupe des Confédérations 2013 sera-t-elle la bonne occasion ?

Tahiti > Le voilà, le petit poucet de la compétition. Vainqueurs de la Coupe d’Océanie 2012, les tahitiens arrivent au Brésil dans ce qui sera pour eux une compétition surement rapide et de laquelle ils garderont un maximum de bons souvenirs. Car, avec pour seul joueur connu Marama Vahirua (Panthrakikos FC), Tahiti ne possède que des joueurs évoluant au sein du championnat tahitien. Loin, très loin du niveau qu’afficheront les sept autres formations de la compétition. Les tahitiens se sont d’ailleurs récemment inclinés 7-0 contre les -20 ans chiliens… C’est dire si marquer ne serait-ce qu’un but semblera compliqué pour eux.
Nigéria > Vainqueurs de la CAN 2013, le Nigéria peut-il de nouveau être une grande nation du football africain ? Souvent dépassés par la Côte-d’Ivoire, le Cameroun ou le Ghana ces dernières années, le Nigéria semble être dans une période de renouveau. Tombés dans le Groupe B, le groupe de l’Espagne, de l’Uruguay et de Tahiti, les nigérians peuvent viser une seconde place qualificative, qu’ils se disputeront sans doute avec l’Uruguay.

Les Groupes

Groupe A : Brésil, Japon, Mexique, Italie.
Le groupe le plus relevé des deux. Le Brésil et l’Italie semblent en être les deux favoris, mais le Japon et surtout le Mexique seront de très sérieux concurrents à la qualification en demi-finales. Le premier match du groupe opposera, ce samedi 15, le Brésil au Japon.

Groupe B : Espagne, Uruguay, Tahiti, Nigéria.
Un groupe où se dessine un peu mieux quel sera le classement final. L’Espagne est logiquement favorite à la première place qualificative, tandis que l’Uruguay et le Nigéria se disputeront la seconde place. Enfin, Tahiti devrait jouer le rôle de faire-valoir dans une compétition où le niveau sera bien trop élevé pour lui. Le premier match verra s’affronter l’Espagne et l’Uruguay, le dimanche 16 juin.

Les Stades

La FIFA a retenue 6 stades qui accueilleront tous les matchs de la compétition. Le plus grand d’entre eux sera évidemment le Maracanã de Rio de Janeiro (76 000 places, en cours de modernisation) où se déroulera la finale. Suivent ensuite l’Estadio Nacional de Brasilia (70 000 places, en construction), l’Arena Castelão de Fortaleza (64 000 places), le Mineirão de Belo Horizonte (62 000, en cours de modernisation), le Fonte Nova de Salvador (48 000 places, en cours de modernisation) et enfin le Cidade da Copa de Recife (44 places, en construction).

Kévin N.