Comment s’occuper pendant l’intersaison

31
mai
2013

Posté par Anthony G.

Posté dans Edito / En affiche / Flash FS

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Puygrenier meilleur buteur de l’ASNL sur la saison, le brave Le Crom qui doit céder sa place dans les buts à Mamadou Sakho, des larmes d’adieux, cérémonie kitsch au Vélodrome, bref le 26 mai dernier a vu la Ligue 1 rendre l’un de ses verdicts parmi les plus tordus de son histoire. La situation prête autant à sourire qu’elle fait peur et la Coupe des Confédérations, les compétitions de jeunes ou encore mercato n’y changeront rien (fichue année impaire !) : les deux prochains mois pour le supporter lambda risquent d’être aussi frustrant que l’activité du caleçon de John Terry un jour de mise au vert. Pas de panique cependant, des solutions pour vaincre le mortel ennui de l’intersaison existent, petit tour d’horizon …

 
Tenter enfin d’expliquer le football à sa moitié

 
Dimanche soir, 21 heures, l’heure est grave. Le refrain se répète semaine après semaine pour le supporter : convaincre sa dulcinée qu’il doit passer la soirée en compagnie de Pierre Menes et Hervé Mathoux plutôt qu’autour d’un bon dîner aux chandelles ou sous la couette. Un refrain qui ne répétera pas au cours des deux prochains mois, l’occasion est belle pour préparer le terrain de la prochaine saison en convaincant la gente féminine de nous suivre dans nos trépidations dominicales . S’il sera difficile de se montrer convaincant en avançant l’argument du physique concernant nos deux énergumènes cités précédemment, reste toujours l’argument du spectacle : un OL-OM, match entre deux prétendants à la LDC par un frileux soir de mars qui se solde par un sordide 0-0, ça ne se refuse pas. Reste toujours la carte de la flatterie d’égo, et oui ces dames ont quitté leur cuisine et elles ont même gagner deux Ligue des Champions, vivement le  » We Are The Champions » de la fille Aulas à Gerland en 2022.

 
Devenir un Mercatix, un vrai.

 
Mercatix : espèce oisive et naïve, apparue sur les internets au milieu des années 2000. Après une hibernation de 9 mois (partiellement interrompue au cours du mois de Janvier cependant), le vorace se réveille début juin,en rut et affamé des rumeurs de transferts les plus sensationelles. Et oui qui dit intersaison dit mercato, et qui dit mercato dit arrivée du mercatix nouveau. Si certains de nos confrères passionnés de ballon se font une spécialité à longueur de saison de bouffer sur les rumeurs en tous genre, le supporter moyen réveil quand à lui le mercatix qui sommeil en lui à l’aube du mercato, faute de mieux pour alimenter sa passion. C’est reparti pour 3 mois du fameux  » Tel joueur est parti pour rester » et jeux de mots pourris du type « Suarez au Real, ça mord ! ». On nous a même dit un jour que Julien Faubert était dans les petits papiers du Real, non mais sans déconner pourquoi pas Déhu en partance vers le Barça tant qu’on y est … Attention toutefois à bien respecter cet adage : rumeur non tweetée dans les villages de Meurthe-et-Moselle, rumeur à la poubelle.

 
Se faire le film de la saison à venir

 
Si le mercatix mentionné dans le paragraphe précédent se plait à imaginer les futures destinations des joueurs, il en oublie cependant la vérité, celle qui d’après tout footeux maîtrisant la langue de bois qui se respecte est la seule qui prévaut : celle du terrain. Qui dit film dit récompenses, Lionel Messi devrait à nouveau gagner son prix de l’interprétation pour son rôle dans « Je suis timide mais je me soigne ». Oscar groupé pour l’ensemble des présidents de Ligue 1 qui ne sont ni Monégasques, ni Parsiens pour leur performance dans  » 18 hommes en colère ». Prix des meilleurs maquillages et coiffures : les débats restent ouverts, la seule garantie est que Menez et Jordan Ayew ont dors et déjà déclaré forfait. Oscar d’honneur pour Otto Rehhagel pour son documentaire « Hold-up : comment tire le meilleur d’une équipe de bras cassés » revenant sur son année 2004 . Enfin la sublimissime Lindsay Rose ne devrait pas voler son titre de « meileur espoir féminin ».

 
Regarder les autres sports et se dire que finalement le foot c’est pas si mal

 
Tel un fumeur qui compense le manque par la nourriture, le supporter profite de l’aubaine de l’intersaison pour gratter tout ce qui passe en matière de sport, histoire d’avoir sa dose. Son périple commence fin mai avec le début de Roland-Garros, tournoi de tennis, sport très simple qui se joue à deux et à la fin c’est toujours Nadal qui gagne, de quoi dégoûter les détracteurs du Barça époque Guardiola avides de suspense … Quelques coups de pédales plus tard, on embraye sur le Tour de France, événement pourri maintes et maintes fois par des affaires de dopage. Le supporter se rassure, son football est propre, surtout quand il se pratique en Espagne, foi de Yannick Noah. Heureusement d’ailleurs que nos joueurs n’ont pas le droit à des maillots de couleurs différentes en guise de récompense, on aurait l’air fin avec Brandao en maillot à poids de meilleur grimpeur, Zlatan arborant un maillot jaune alors que la compétition n’a pas encore débutée et Lugano arborant le maillot vert de meilleur sprinter. Viennent ensuite les Mondiaux de natation, des mecs en slibard qui plongent dans une piscine, en parlant plongeon Valbuena et Suarez ouvrent grands les mirettes devant leur poste : » on a pas le même maillot mais on a la même passion ».

 
Rémi C.