Boca Juniors – River Plate : L’histoire du Superclasico
Posté par Anthony G.
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C’est surement le derby le plus chaud du monde. Les deux ennemis de Buenos Aires s’affrontent ce soir, pour la finale aller de la Copa Libertadores, l’équivalent de la Ligue des Champions en Amérique du sud. Classée en tête des « 50 événements sportifs à voir avant de mourir » selon The Observer, cette rencontre cache une longue histoire derrière elle. A l’occasion de cette finale inédite et qui s’annonce bouillante, retour sur l’histoire qui lie Boca Juniors et River Plate.
Fondé en avril 1905, ce club omnisports est basé dans le quartier populaire de La Boca, à Bueno Aires. Il est fondé par des immigrés génois, d’où l’un de ses surnoms les Xeneize, qui signifie « Les génois », en référence aux racines italiennes du club. Très populaire auprès des fans de football en Argentine et partout dans le monde, le Club Atlético Boca Juniors, de son nom complet, est le seul club à n’avoir jamais quitté l’élite du foot argentin, depuis son accession en 1913. Boca Junior, c’est également un stade. Sûrement l’un des plus mythiques du monde. La Bombonera (la boite à bonbons en français). Avec 49 000 places, ce stade est considéré comme l’un des plus beaux du monde, avec une ambiance survoltée qui n’a absolument rien à envier aux chaudes ambiances européennes. Construit entre 1938 et 1940, le stade est situé dans le quartier de La Boca et abrite depuis 2011, le musée célébrant l’histoire du club. Traditionnellement, Boca Junior est considéré comme le club du peuple, une population plutôt ouvrière et compte à son palmarès 6 Copa Libertadores, 2 Copa Sudamericana, ou encore 33 titres de champion d’Argentine, qui le place derrière les 36 titres de River Plate, son rival.
River Plate est fondé quelques années plus tôt, en 1901 et est basé au nord de la capitale argentine. A l’inverse de son ennemi de toujours, Boca Juniors, River Plate est considéré comme le club soutenu par la bourgeoisie. Comme Boca, le club qui arbore les couleurs rouge et blanche tient son nom d’origine étrangère. L’un des fondateurs historiques du club, décide, après avoir vu des ouvriers jouer au football sur le chantier du port de Bueno Aires, d’appeler ce club « River Plate », la traduction de Rio de la Plata, le célèbre estuaire qui sépare l’Urugay de l’Argentine et qui berce les capitales des deux pays, dont Bueno Aires. Comme son voisin, le Club Atlético River Plate possède également un stade sensationnel, l’un des plus beaux du mondes et l’un plus grands du continent sud-américain : El Monumental, basé dans le quartier de Nunez, situé à proximité d’un quartier riche. L’enceinte, qui peut contenir plus de 60 000 personnes, accueille également les matchs de l’Albiceleste. River Plate, c’est 36 championnats argentins, 3 Copa Libertadores, 2 Copa d’Argentina ou encore 1 Copa Sudamericana.
La position géographique des deux clubs dans la ville de Bueno Aires.
Naissance d’une rivalité historique
L’un des plus populaires du monde, Le Superclasico existe depuis plus d’un siècle. Le 24 août 1913, River Plate s’impose 2-1 face à Boca Juniors pour ce qui est le premier derby. Néanmoins, la rivalité entre les deux clubs n’existe pas depuis cette date. C’est en 1931 qu’elle nait. Après un peu plus d’une heure de jeu ce 20 septembre, une bagarre générale éclate entre les joueurs des deux clubs et se solde par trois expulsions. La tension se poursuit en tribune. Les supporters des deux camps s’affrontent, les fans de River Plate brûlent même un drapeau de Boca Juniors, mettant le feu aux poudres. Ce soir, lors du match aller de cette finale de la Copa Libertadores, les deux rivaux s’affronteront pour la 327ème fois, la 226ème en matchs officiels. Avantage pour le club de Boca Juniors qui totalise 82 victoires, contre 73 pour River Plate. Les deux équipes se sont séparées à 70 reprises sur un score nul.
Ce soir donc, pour la première fois de leur histoire, Boca Juniors et River Plate s’affronteront en finale de la Copa Libertadores, à la Bombonera pour la confrontation aller. Une rencontre que le monde du foot ne raterait pour rien au monde. Si le spectacle est avant tout à voir sur le terrain, il sera également être présent au sein des tribunes, avec des supporters survoltés, dans un pays et un continent où le football est une véritable religion.
K.F