L’Hapoël Bnei Sakhnin est un club du nord de l’Israël. Il est formé en 1991 par la fusion du Maccabi Sakhnin et de l’Hapoel Sakhnin. Il atteint la deuxième division nationale en 1997. En ces temps troublés au Proche-Orient, le club de Bnei Sakhnin tente de faire jouer dans la même équipe des joueurs de plusieurs confessions. Les musulmans y côtoient des chrétiens et des juifs. Le club promeut la paix et l’harmonie entre les citoyens israéliens.

En 2002-2003, le club termine à la deuxième place et monte en deuxième division grâce à une victoire 1-0 sur le terrain du Maccabi Kiryat Gat, lors du dernier match de la saison. Pour sa première saison dans l’élite israélienne, Bnei Sakhnin fait évidemment partie des favoris pour la relégation. La question principale concerne la possibilité pour les joueurs d’être compétitifs en Division 1. L’entraîneur démitionne peu après la promotion. Momy Zafran est remplacé par Eyal Lahman. Le club devra aussi jouer dans le stade Kiryat Eliezer de Haïfa, son terrain habituel étant inapproprié pour la Premier League.

Le club signe l’ancien attaquant du Maccabi Haïfa, Raffi Cohen, et se fait prêter un autre attaquant, Lior Asulin, du Maccabi Herzliya. Malgré les prédictions de début de saison, le club termine 10e, avec quatre points d’avance sur la zone de relégation. Le point fort de la saison a lieu dans une autre compétition. Le club emporte la coupe nationale face au club de l’Hapoel Haïfa, pensionnaire de D2 (4-1). L’équipe se forge une réputation de combative et difficile à jouer. Son capitaine est au club depuis sa formation, il y joue depuis 1994.

Rivalité avec le Bétar Jérusalem

La victoire en coupe qualifie le club en Coupe de l’UEFA, ancêtre de la Ligue Europa. Pour sa première participation à une compétition européenne, il passe le second tour de qualification en dominant le Partizan Tirana (6-1 sur les deux matches) et se fait sortir par le club anglais de Newcastle United en perdant 5-1 à domicile et 2-0 à l’extérieur.

Le club est critiqué pour ses hooligans. Avec la volonté du président Ghnaim de créer un club « arc-en-ciel », les matches face au Bétar Jérusalem sont particulièrement violent. Cela est notamment dû à la réputation des supporters du club de Jérusalem d’être anti-arabe. Quand le club a emporté sa seule coupe nationale, les supporters du Bétar ont fait paraître un avis d’obsèque dans le quotidien national Yediot Aharonot pour signifier la mort du football israélien. En 2005, le club a été condamné à deux matches à huis clos par la fédération israélienne suite à des incidents violents sur le terrain entre les officiels du club et l’arbitre.

Malgré une injection de 400 000 $ par Arcadi Gaydamak pour promouvoir la paix et l’harmonie entre les citoyens d’Israël et la reconstruction de son stade, le club est relégué à la fin de la saison 2005-2006, finissant à neuf points premier non relégable. Avec l’un des plus gros budgets de la Deuxième division, le club fait partie des favoris à la montée et termine second derrière le Kiryat Shmona. Dès sa promotion, il termine à la quatrième place du championnat, son meilleur résultat à présent, et se qualifie pour l’intertoto. A cause des problèmes politiques dans la région, le club demande à décaler ses matches à l’été 2008. C’est aussi cette année-là que la majorité des joueurs importants est vendue.

Depuis le club évolue en milieu de tableau depuis son retour parmi l’élite en 2007. Il va démarrer sa onzième saison en D1 israélienne après une honorable sixième place cet été. Il n’a pas réussi à réitérer son parcours de 2008.

Pierre LG.