5 mai 2014 – 22 ans plus tard

05
mai
2014

Posté par Anthony G.

Posté dans En affiche / Flash FS / Ligue 1

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Il y a deux ans, pour commémorer les 20 ans de la catastrophe de Furiani, le stade Armand-Cesari s’était
paré de noir 
(crédits photo : Eurosport).

 

5 mai 1992 – 5 mai 2014. A 20h20, ce soir, cela faisait 22 ans que la partie haute de la tribune provisoire de Stade Armand-Cesari de Furiani s’était effondrée. L’accident a fait 18 morts et 2 357 blessés. Une pétition a été lancée en novembre 2011. En 2012, pour les vingt ans de cette catastrophe, aucun match n’avait été joué et les matches avaient été décalés au 7 mai. Malgré l’appel récurrent des supporters bastiais et des familles des victimes, un match a eu lieu ce soir dans l’hexagone.

 

Demi-finale de Coupe de France. Le SC Bastia reçoit l’Olympique de Marseille pour une place en finale. A quelques minutes du coup d’envoi, la structure métallique de la tribune provisoire (9 300 places) s’effondre. Pourtant, tous les voyants n’étaient pas au vert.  Le 4 mai, alors que le match doit se jouer le lendemain soir, les travaux ne sont toujours pas achevés. Une commission de sécurité va prévenir la fédération que le niveau de sécurité est insuffisant. Mais le match va se jouer, alors que des travaux se poursuivent encore…

 

20h20, l’horreur

Le coup d’envoi du match est prévu à 20h30. Plus d’une heure avant la rencontre, les responsables de la sécurité sont pris d’inquiétude. La tribune semble bouger avec l’arrivée des premiers spectateurs. Des employés de Sud-Tribunes revissent des boulons sous les yeux effarés des supporters déjà présents. A 20h15, le speaker demande aux personnes présentes en tribune nord de ne pas taper des pieds, spécialement sur les parties métalliques. Il n’est pas écouté.

 

C’est précisément à 20h20 que Thierry Rolland et Jean-Michel Larqué prennent l’antenne sur TF1. La tribune vient de s’effondrer. Les équipes du SAMU tentent immédiatement de prendre les blessés en charge. La pelouse de Furiani devient un hôpital géant. Très rapidement, les hôpitaux corses sont saturés, et les blessés sont transportés vers le continent, à Nice et Marseille. Le bilan final est effrayant : 18 personnes ont perdu la vie, et 2 357 ont été plus ou moins grièvement blessés.

 

Le mois dernier, une nouvelle majorité a été élue au conseil municipal de Bastia. L’équipe de Gilles Simeoni a voté à l’unanimité une motion demandant, au gouvernement et autorités compétentes, de valider le principe selon lequel « aucune rencontre de football de coupe nationale ou de championnat ne se jouera en France, le 5 mai », date de la catastrophe du stade de Furiani, en 1992. Pour le moment, aucune autorité compétente n’a donné suite à cette motion. Ce soir, Brest et Caen ont joué le seul match, en ce lundi 5 mai 2014.

 

Pierre LG.